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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 21:34

Dans le monde entier le final de l'étape du Tour de France à l'Alpe d'Huez est devenu légendaire. La plupart des grands champions cyclistes s'y sont illustrés : sur les rochers bordant chacun des 21 virages de la route des plaques portent les noms des vainqueurs en haut de l'Alpe. 200 000 spectateurs forment à chaque fois une haie d'honneur que les coureurs ont de la peine à franchir.

Mais certains coureurs à pied ne savent pas que le 15 août se déroule chaque année une ascension avec deux catégories : à 9 h 30 marche athlétique, à 10 h course. Les épreuves se déroulent entièrement sur la route : aussi cette ascension de 13,8 km avec une pente de 8 à 9 % et 1100 m de dénivelé (l'arrivée dans la station est à 1850 m d'altitude) est plus dure que si elle s'effectuait sur le sentier qui coupe les virages car là, sur les cailloux, il faudrait parfois marcher. Sur le bitume, en revanche, vous n'avez pas une seconde de répit ! Heureusement le matin la circulation automobile n'est pas importante et ne gêne pas les grimpeurs.

Le départ s'effectue à la sortie du Bourg d'Oisans, à l'endroit précis où sont chronométrés les coureurs du Tour car il existe un record officiel de la montée (1). Après un kilomètre de faux plat la pente s'élève brusquement à 14 % : d'un seul coup commence l'enfer ! La première moitié du parcours s'effectue au milieu des rochers, sans aucune habitation. A mi parcours on rejoint le village d'Huez. Et là plus d'ombre, c'est la fournaise, sauf les années où il pleut (avec le froid vous ne gagnez rien au change...). Heureusement, outre les touristes en balade un public de connaisseurs vous encourage au bord de la route.

Vous en avez besoin car le final est interminable une fois dans la station. J'ai participé 4 fois à la marche athlétique : 1er puis 2ème, 4ème et enfin 3ème (l'année où je me suis "arraché" pour être à nouveau sur podium) avec cette fois un final dans l'ambulance à cause d'un malaise vagal (la seule fois où cela m'est arrivé en plusieurs décennies de sports d'endurance !).

Je vous recommande des chaussures légères, une ceinture avec deux ou trois flacons (pas de gros bidon), une absorption d'arnica (Sporténine) avant le départ, une casquette saharienne, des gels ou pâtes de fruit, de la crème anti coup de soleil sur les bras et le cou, et des lunettes de soleil.

L'Alpe d'Huez (2) c'est l'épreuve pédestre qu'il faut impérativement accrocher à votre palmarès !

Michel Delore

(1) Les cyclistes peuvent se procurer auprès de l'office de tourisme une carte à poinçonner dans un appareil spécial au départ (comme dans le métro) et à l'arrivée : de quoi se comparer avec le chrono de Thibaut Pinot, le récent vainqueur de l'étape alpestre.

(2) Contact : - www.alpe21

- alpe21@orange.fr

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 17:54

Finale du "Challenge nordique D'oc", la marche nordique chronométrée organisée le 21 juin à Montagnac, près de Béziers, a vu la victoire de Denis Pfister, le meilleur marcheur du Languedoc-Roussillon qui remporte ce challenge.

L'épreuve disputée sur 12 km du parcours de trail (de 19 km) qui se courait en même temps comportait 80 % de chemins empierrés : une nouveauté pour votre serviteur, addict de la "MN" seulement depuis le mois de mars et qui ne connaissait que le bitume. La canicule et les cailloux auront joué de mauvais tours à nombre de participant-e-s qui, visiblement, ont eu de la peine à tenir la distance si j'en juge par mon inattendue 4ème place (à 50 mètres du 3ème), devançant des jeunots (trentenaires et quadras).

Il est vrai qu'il fallait être dans le coup dès le départ en se plaçant d'emblée juste derrière le groupe de tête, l'élite régionale. Depuis le temps que je pratique la marche athlétique, la course et le trail j'ai observé que pour obtenir un bon résultat il faut être tout de suite devant. Nous ne sommes plus à l'époque de grand papa où dans les épreuves de fond l'élimination se faisait par l'arrière : il suffisait d'attendre tranquillement que les moins entraîné-e-s tombent comme des mouches pour arriver à une perf ! La marche nordique n'échappe point à cette règle.

Le résultat est encourageant et récompense des gros entraînements au seuil anaérobie que je pratique depuis plusieurs semaines bâtons en mains. De quoi envisager de prendre part à d'autres épreuves dans d'autres régions de France.

Michel Delore

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 21:36

Sous une température caniculaire et un soleil brûlant la 1° épreuve de Marche Nordique de Sète vient de se dérouler le 7 juin en même temps qu'un 10 km course qualificatif pour les France. Les marcheurs avec bâtons s'élançaient 5' exactement après les coureurs sur un parcours rapide : une large piste cyclable de 5 km, toute droite, en bord de plage, à effectuer dans les deux sens.

Pour votre serviteur, seconde compétition et une 9ème place encourageante malgré une poussée de bâtons à améliorer, de quoi espérer des classements bien meilleurs. La marche nordique sur bitume nécessite d'enfiler sur la pointe du bâton un embout en caoutchouc : et çà marche ! Et cela permet d'avancer plus vite avec moins d'efforts, sans "briser" bras et épaules ainsi qu'on pourrait de loin l'imaginer. C'est seulement lors des premières sorties d'entraînement que les muscles des bras souffrent un peu : au bout de quelques séances on ne ressent plus cette fatigue.

Quant à la technique, rien de compliqué : selon le règlement national établi par la FFA (à retrouver sur son site fédéral) à l'inverse de la marche athlétique on doit attaquer le sol le genou légèrement plié et surtout pousser le bâton derrière la hanche en deçà des fessiers. Tout le secret de la "MN" est là, et faute de l'avoir compris en ce beau dimanche de juin le vainqueur de l'épreuve s'est vu disqualifié ! Dès le coup de pistolet le brave garçon avait pris 50 mètres d'avance sur les vrais spécialistes en gardant les bâtons près du corps avec une marche bâtarde dérivée de la marche athlétique...

En MN non plus on ne badine pas avec le règlement même si celui-ci ne semble guère causer du souci à une bonne moitié des participant-e-s plutôt randonneurs sportifs que marcheurs de compétition.

C'est un réel plaisir de pouvoir enchaîner 10 "bornes" très rapides dans ce nouveau sport praticable également comme complément lors d'entraînements croisés, de préparation au trail (surtout montagneux) ou de remplacement après une blessure ou une maladie.

Il reste à convaincre maintenant les jeunes de se lancer dans ce nouveau sport de compétition qui a déjà pour la seconde année son "Tour national" et un authentique championnat de France FFA. L'ambiance est très décontractée. Le vainqueur, l'infatigable Denis Pfister, co-organisateur d'autres épreuves dans le Languedoc, vient après l'arrivée féliciter ses (infortunés) concurrents avec des phrases du genre "bravo pour votre performance, vous avez effectué un très bon parcours" : il aura fallu que j'aille là-bas en marche nordique pour entendre un vainqueur venant me dire çà...

Michel Delore

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:40

   L'évènement a fait du bruit dans le monde du trail : la sortie par certains chaussuriers de modèles trail haut de gamme d'un poids avoisinant les 250 grammes, presque un exploit si on songe qu'une chaussure de trail (en comparaison d'un modèle route) doit être rigide à l'avant et à l'arrière afin de maintenir le pied et de le préserver des chocs, tout en disposant d'une bonne accroche au sol. On est loin des "sabots" de 400 grammes proposés sur une grande partie des points de vente.

 

   Pour la route et les petites courses nature il existait déjà des modèles ultra légers de 200 à 250 grammes prévus pour les 10 km, et que les bons (semi)marathoniens utilisent également afin d'améliorer leurs performances. Dans mon nouveau livre "RUNNING du jogging au marathon, course sur route-course nature" (Ed.Amphora) j'explique qu'avec une chaussure de 250 grammes au lieu d' une autre de 350 grammes je gagne près de 30 secondes par kilomètre.

 

   Dans les années 90 un vainqueur de la Saintélyon, le stéphanois Maurice Mondon, a gagné avec ses chaussures de 200 grammes du 10 km route à peine striées : "sur le bitume je faisais la différence, sur les portions traileuses je faisais l'impasse", me déclara-t-il.

 

   En marche athlétique, où on effectue 2 fois et 1/2 de plus de petits pas que de foulées en courant, on est amené à utiliser des ultra-légères, comme par exemple l'Adidas Adizero à fermeture velcro : 210 grammes pour moi en 11 1/2 US (46), 190 grammes pour les pointures moyennes. En 2001 j'ai gagné l'ascension de l'Alpe d'Huez en marche athlétique avec des chaussures équivalentes.

 

   En 2009 je suis revenu prendre une inattendue 3ème place dans cette très difficile ascension de 14 km (après l'arrivée pour la première fois de ma carrière sportive j'ai fini dans l'ambulance victime d'un malaise vagal). J'avais utiisé un petit bijou, la "Nike 100 km", un modèle publicitaire prévu uniquement pour cette distance en courant et pesant 130 grammes en 11 1/2 !  Je ne l'utilise que pour certaines compétitions de marche, surtout en montée : la semelle s'use très peu et ma 100 km en a déjà bien plus au compteur...

 

   En athlétisme sur piste et en cross nous disposons depuis toujours de chaussures légères en courant sur l'avant-pied, certains modèles étant recourbés à l'avant afin de faciliter l'attaque au sol.

 

   On affirme qu'avec les minimalistes il faut modifier la foulée en amortissant sur le sol avec la moitié avant du pied, mais nous sommes déjà des centaines de milliers dans le monde à le faire naturellement dès que nous voulons accélérer, le talon ne faisant qu'effleurer le sol. On se propulse sur l'avant-pied comme en vélo où l'articulation des orteils doit se trouver au dessus de l'axe de la pédale.

 

   Dans "Running" j'ai écrit que "L'une des raisons de la vitesse supérieure de beaucoup de coureurs et de coureuses réside dans la légèreté de leurs membres inférieurs, donc aussi de leurs chaussures. Mais un poids réduit de la chaussure ne suffit point : la réactivité de la semelle, principalement du bord intérieur à l'avant, revêt une grande importance quand on veut courir sur l'avant-pied, donc dans les régles de l'art : de la nature du matériau placé à cet endroit précis (et de son poids) dépend une bonne partie du rendement de la chaussure".

 

   Et c'est là qu'à l'achat on peut se faire piéger : dans une grande surface d'articles de sport, à côté de l'Adizero un modèle apparemment identique d'une autre marque était proposé pour 30 euros de moins, sauf qu'en tâtant la face avant interne de la semelle je me suis aperçu qu'au lieu d'un matériau dur (donc très réactif) se trouvait une vulgaire mousse, une constatation confirmée par le vendeur !

 

  Dans "Running" j'ai expliqué que "L'amorti des modèles haut de gamme est réduit. L'amorti n'est pas ce que l'on attend d'eux : avec un amorti important (qui suppose une semelle plus épaisse donc plus lourde) la semelle s'écrase sur le sol et il faut un certain temps pour le faire rebondir : pour le coureur ou la coureuse rapide (ou qui cherche à le devenir) cet amorti est du temps perdu.

 

   Et s'il s'agit du choix de chaussons ressemblant à des gants , on est proche du "barefoot" (pied nu) : il faut raccourcir la foulée et en augmenter la fréquence. Question légèreté difficile de faire mieux !

 

 

                                          Michel Delore

 

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 18:40

   A lire certains prophètes du déclin français le cross serait une espèce en voie de disparition. Il y a quelques années, lors d'une retransmission du marathon de Paris sur France 3, Patrick Montel avait évoqué "le cross qui se meurt". Récemment on a pu lire un commentaire du même genre sur un site de running d'autant plus important qu'il est couplé avec un site de vente d'articles concernant la CAP.

 

   Quand je lis ou j'entends ce genre d'avis je me demande à chaque fois si ces commentateurs vont de temps en temps sur le terrain.

 

   Dimanche dernier le 34° cross Ouest France a rassemblé 12 360 coureurs et coureuses sur 50 courses. Evidemment tous les cross ne peuvent accueillir une même foule pour la simple raison que la plupart d'entre eux ne sont pas accessibles sans une licence de la Fédération française d'athlétisme ou d'une fédération affinitaire. D'autre part les "défaitistes" ont tendance à comparer le cross aux grandes épreuves routières. Quand, en plein hiver, un cross régional réunit seulement quelques centaines de coureurs et coureuses depuis les vétérans le matin jusqu'aux séniors en fin d'après-midi, ce n'est pas du tout un échec.

 

   J'ai participé à des dizaines de cross depuis plusieurs décennies (dont un championnat de France), c'est une discipline de l'athlétisme très exigeante, conçue avant tout pour les adeptes du fond et du demi-fond sur piste. S'y ajoutent aujourd'hui des routiers et des traileurs soucieux de travailler leur seuil et leur VMA à la "mauvaise saison". C'est seulement quand les organisateurs ajoutent des épreuves populaires ouvertes aux non licencié-e-s qu'on arrive à des chiffres importants, comme dimanche dernier.

 

   Les pessimistes se lamentent parce que le cross n'est plus télévisé comme avant. En effet le championnat de France masculin passait jadis sur la première chaine en noir-blanc du service public. Maintenant, avec la privatisation, il faudrait payer très (trop) cher pour obtenir une retransmission le dimanche après-midi. Mais le cross n'est pas le seul à pâtir de cette situation : longue serait la liste des sports qui ne sont plus retransmis ! Sauf que certains cross importants (y compris le championnat de France) se voient tout de même retransmis parfois en direct par les chaînes régionales de France 3 : or de chez soi on peut accéder à toutes les éditions régionales de France 3 ; il suffit de consulter les programmes.

 

  Dimanche prochain je vais (pour la nième fois) assister au championnat Rhône-Alpes de cross. La dernière fois j'avais notamment admiré un peloton de 150 cadettes, la plupart en short, débardeur, sans gants ni bonnet, bravant le froid et la bourrasque. Ce jour-là je m'étais dit que non seulement le cross n'était point en danger de mort, mais qu'il ne fallait pas non plus désespérer de la jeunesse française.

 

 

                                 Michel Delore

 

  * Dans mon livre "Running, course sur route-course nature" (Ed.Amphora) j'ai consacré plusieurs pages aux caractéristiques du cross, à ses bienfaits pour routiers et traileurs, et proposé un programme d'entraînement.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 10:59

   Une fois de plus le parcours de la Saintélyon s'est retrouvé jonché de centaines de détritus jetés au sol par des participant-e-s de la course. Et ces vandales, pour ne pas dire ces voyous, ne sont pas trois pelés et deux tondus : ce sont forcément des dizaines voire des centaines de "coureurs" (?) qui balancent des déchets au sol durant la course.

 

   Depuis quelques années la société EXTRA, qui gère l'organisation, a mis en place un petit commando très écolo qui, après la course, en début de semaine, ratisse la totalité du parcours. Mais comme les participant-e-s le savent, nombre d'entre eux se croient permis de tout jeter par terre au lieu de garder sur eux les déchets afin de la mettre dans les poubelles préposées à cet effet lors des ravitaillements.

 

   A la longue c'est la Saintélyon qui est menacée. Il y a quelques années déjà le maire de Ste Catherine avait dénoncé dans la presse des comportements "barbares" et évoqué l'interdiction de passer par sa commune. Certaines municipalités risquent de se fâcher pour de bon.

 

   Cela montre que beaucoup reste à faire pour sensibiliser la masse des coureurs et des coureuses : trop d'entre eux et d'entre elles balancent au sol ou dans les fourrés n'importe quoi (parce que c'est en pleine nuit ?) alors que de jour, en agglomération, ils n'oseraient pas se comporter aussi mal.

 

 

    Michel Delore

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 14:21

   Chaque année fin septembre ou début octobre fleurissent ici et là des programmes d'entraînement en vue de la Saintélyon. Celle-ci se déroulant le premier dimanche de décembre, si on considère que les deux dernières semaines la précédant il est prudent de "faire du jus", votre programme d'entraînements et de compétitions est limité.

 

   C'est pourquoi on peut s'étonner des programmes d'entraînement proposés, parfois par des entraîneurs "diplômés".

 

   Cette année encore on découvre des programmes valables pour une compétition se déroulant dans plusieurs mois, pas pour une épreuve très proche. Il est trop tard pour imposer de grosses séances de musculation,de VMA et de 30/30, par exemple.

 

   Il ne faut donc pas se disperser et profiter du peu de temps qui reste avant le jour "J" pour aller à l'essentiel.

 

   Ainsi l'entraînement de nuit sur le parcours de la course ne sert pas à grand chose, Comme il fait nuit de bonne heure

courez de temps en temps une heure ou deux après 19 h afin de vous habituer à la frontale, c'est suffisant. De la nuit ne vous faîtes pas une montagne ! Faîtes le plein de sommeil durant la semaine avant la Saintélyon. Un quart du parcours de la course bénéficie de l'éclairage public et ailleurs vous bénéficiez de l'éclairage du peloton. Si vous habitez la région la reconnaissance de jour d'une partie du parcours peut se faire : mais ne vous faites pas d'illusion, lors de la course vous ne vous souviendrez plus des innombrables souches, cailloux et nids de poule repérés en plein jour. On a vu des coureurs gagner la Saintélyon ou y établir des temps canons sans avoir jamais mis les pieds dans la région !

 

   Il y a mieux à faire. Pour ceux et celles qui habitent en Rhône-Alpes ou à proximité (Bourgogne, Auvergne, Franche-Comté), voici 4 compétitions que vous pourrez courir au SEUIL, de JOUR, sur des parcours plutôt ROULANTS et VALLONNES assez proches de celui de la Saintélyon. Rappelons que celle-ci n'a pas un gros dénivelé : c'est l'addition de multiples bosses qui fait le total annoncé ; rien à voir avec les longues montées des grands trails.

 

12 octobre : 23,5 km à Chazay-d'Azergues (69).

18 octobre : 14 ou 20 km à Chabeuil (26).

26 octobre : 26 km à Vaugneray (69).

16 novembre : 31 km au Jogg'îles dans le parc de Miribel-Jonage à Vaulx-en-Velin (69), parcours plat en ce cas mais en nature, très prisé des "saintélyonnistes" de la région lyonnaise.

 

   Lors de ces épreuves vous pourrez tester votre équipement : bidon ou sac-réservoir, collant, gants, gels, etc.

 

    En procédant ainsi vous mettrez une touche finale à une préparation qui aura débuté tôt dans la saison avec des épreuves sur route et des trails.

 

                        Michel Delore

 

* Dans mon nouveau livre "Running, course sur route-course nature" (Ed.Amphora, 384 pages) je propose un programme d'entraînement spécial Saintélyon étalé sur l'ensemble de l'année avec un cocktail d'entraînements et d'épreuves très varié.

 

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 18:40

   Combien d'entre vous connaissent leur capacité ventilatoire (ou "vitale"), à savoir combien de litres d'oxygène vos poumons peuvent absorber au maximum ? Vous connaissez tout sur la VMA, le seuil anaérobie et la FCMax, des données pas toujours fiables à 100 % car lors des tests destinés à les révéler tout dépend de l'implication du patient ou de la patiente à courir au maximum de ses possibilités.

 

   En revanche la capacité ventilatoire donne une idée très fidéle de la "cylindrée" de l'athlète (1). De 4 litres voire moins chez un non sportif (ou un sportif vétéran) elle s'élève à 7 ou 8 litres chez un sujet de haut niveau. Miguel Indurain, 5 fois vainqueur du Tour de France montait à 8 litres avec des BPM (battements par minute) descendant à 28, pour un poids de 80 kilos et un gabarit de 1,88 mètre : rien d'étonnant si sa qualité première était son invincibilité lors des contre-la-montre.

 

   Je l'ai cotoyé deux fois quand je collaborais au journal L'Equipe : une fois en tenue de coureur lors du départ d'une étape du Tour à Saint-Etienne,  une autre quand il était "en civil" lors d'une réception dans les locaux du journal : dans les deux cas sa carrure était impréssionnante .Elle expliquait l'importance de sa cage thoracique qui compte pour beaucoup dans le volume des poumons.

 

   Quand j'ai débuté dans la course à pied, à 21 ans, je montais à 6 litres pour 62 kilos et 1,82 m avec des BPM descendant à 38. De gabarit je n'étais pas aussi impressionnant que l'Espagnol !  Mais sans aucun entraînement, deux semaines après avoir signé ma première licence d'athlétisme, je terminais 4° de ma première compétition, un cross régional de 3500 m couru en 11'05" soit à 19 km/h de moyenne. Deux semaines plus tard je récidivais sur une distance équivalente en me classant 5°. Beaucoup s'étonnèrent de voir un néophyte inconnu se classer parmi les meilleurs. 30 ans plus tard, grâce aux physiologistes du Centre de Médecine du Sport de Lyon-Gerland (qui m'aident beaucoup dans la rédaction de mes livres sur la course à pied) j'ai réalisé que mon mérite s'avérait très relatif : avec une "CV" naturelle de 6 litres cela n'avait rien d'étonnant !

 

   Plus tard, alors que je débutais dans la catégorie Vétérans 3 (ma CV avait diminué comme cela est normal avec l'âge), à la fin d'un test d'effort sur tapis roulant le médecin de ce Centre me déclara : "avec vos 4,5 litres vous obtenez les mêmes résultats que les coureuses de bon niveau régional qui viennent de passer avant vous ; les femmes possèdent une cage thoracique plus petite que les hommes, elles ont donc une CV plus faible". 

   "Rien d'étonnant", lui ai-je répondu, "quand les coureuses de niveau national ou international de la région lyonnaise ne sont pas là, malgré mon âge je termine certaines épreuves en même temps que les meilleures régionales" (2).

 

  N'importe quel médecin généraliste peut, grâce à un spiromètre, vous indiquer votre CV. Mais quel qu'en soit le résultat la Capacité Ventilatoire peut s'améliorer lors de vos entraînements comme nous le verrons lors d'un prochain article.

 

              Michel Delore

 

  (1) J'ai évoqué le problème dans mon nouveau livre "RUNNING, course sur route-course nature" (Editions Amphora, 384 pages).

 

  (2) La nature a voulu que les choses soient ainsi. En page 243 de mon livre j'ai écris : "les femmes ne sont pas inférieures aux hommes, "ELLES SONT DIFFERENTES". Pour le cas où certaines d'entre vous m'auraient pris pour un affreux macho...

 

 

 

 

 

 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 14:40

   Mon livre "LE JOGGING POUR MON BIEN-ETRE" (Editions Amphora) est maintenant disponible en VERSION

 

NUMERIQUE sur  " Chapitre eBooks ".

 

 

Je l'ai conçu tout spécialement pour les débutant-e-s de tous âges : les premières foulées en course à pied avec alternance de course et de marche de plus en plus rapide jusqu'au grand bonheur, celui de pouvoir courir 30 minutes puis enfin 60 minutes sans s'arrêter, avec les programmes d'entraînements hebdomadaires indispensables.

 

   Plus tard, pour celles et ceux qui le souhaitent, de premières compétitions faciles : 5 km puis 10 km ou des distances intermédiaires quand on en déniche au calendrier des courses hors stade, avec des programmes d'entraînement raisonnables.

 

   Une attention particulière a été accordée aux femmes, de plus en plus nombreuses à se lancer dans l'aventure de la CAP.

 

   Le livre important pour débuter...

 

       Michel Delore

 

 

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 18:55

    En course à pied l'entraînement croisé avec d'autres activités sportives est presque aussi ancien que la CAP elle-même. Aussi certains entraîneurs de marathon ont-ils tort de s'attribuer de nos jours l'invention de l'entraînement croisé. A toutes les époques les coureurs et les coureuses blessé-e-s ou très fatigué-e-s ont éprouvé le besoin de maintenir une activité sportive d'endurance sous une autre forme. D'autres avaient compris que leurs performances s'amélioreraient en ne pratiquant pas que la CAP¨. Quand je gagnais la Saintélyon je passais une partie de l'année à pédaler dans des épreuves cyclosportives, en passant d'un dimanche à l'autre d'un 100 km à pied à une grimpée cyclo contre-la-montre. Et cela m'a bien réussi avec des places d'honneur dans les deux cas.

 

     L'entraînement croisé peut s'effectuer en pratiquant dans la même journée (parfois  l'une à la suite de l'autre) deux activités (course suivie de vélo, par exemple, ce que font en fait les triathlètes), ou en pratiquant un jour la course, le lendemain le vélo ou autre activité (ski de fond, natation).

 

     Pour l'ultra sur route et en trail c'est même indispensable, sous peine de graves désillusions (blessures, grosse fatigue) de remplacer certains entraînements longs par une sortie de vélo de plusieurs heures.

 

     Mais en ce domaine il importe d'être précis et de ne pas se contenter de généralités comme on le lit souvent. Dans mon livre "Running, course sur route-course nature" (Editions Amphora) j'ai consacré un chapitre entier à l'entraînement croisé avec des conseils techniques,  en insistant pour le vélo (de route ou VTT en montrant les avantages de l'un et de l'autre) sur la cadence de pédalage (nombre de tours à la minute), la puissance en watts obtenue grâce à un compteur et la résistance à l'avancement (nature du sol et intempéries), et pour le ski de fond sur la couleur des pistes (donc leur niveau de difficulté) et le type de styles (classique ou skating) avec à chaque fois leurs avantages et leurs inconvénients pour la course à pied.

 

     J'ai terminé trois  fois la Transjurassienne (76 km en ski de fond, la seconde course la plus longue du monde) avec seulement quelques sorties de ski de trois heures, en fait grâce à l'entraînement des sorties longues en course pied (faute de mon éloignement de la neige). Et la dernière fois deux semaines plus tard j'ai couru sans problème un 10 km sur route en gagnant ma catégorie d'âge vétérans dans une épreuve qualificative pour "les France" .C'est vrai qu'après 76 km en ski de fond j'étais fatigué (on le serait à moins !), mais je n'avais absolument pas mal aux jambes malgré des kilomètres de descente souvent en chasse-neige très éprouvantes pour les quadris : après 76 km de course à pied sur les difficiles pentes du Jura je n'aurais pas couru à nouveau pendant un certains temps....C'est le miracle du ski de fond et cela montre combien il peut être profitable pour la course à pied sur route comme pour le trail.

 

     Avec l'essor des compétitions d'ultra-trail l'entraînement croisé est appelé à se développer encore plus. Avec parfois de nouvelles activités : par exemple avec la marche nordique chronométrée, les bâtons allègeant la fatigue musculaire des membres inférieurs.

 

                 Michel Delore

 

 

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