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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 16:28

     Les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans la pratique de la course à pied.  Sur Facebook certaines que je ne connaissais pas du tout font part de leur sentiment à propos de mon livre "RUNNING, course sur route-course nature". Des extraits....

 

* Bulle Derouette, 3-9-13 : "Un grand merci pour votre livre. Je le dévore".

 

* Marie Heurtault, 11-12-13, blog "la fille aux baskets roses" : "Moi j'aurais appelé ce livre la bible du coureur, tellement il fourmille d'astuces et de conseils (...). J'ai lu ce livre comme un roman, c'est-à-dire de la première à la dernière page".

 

* Sophielastyliste Valantoine, 3-6-14 : "Merci Michel, vos conseils me seront précieux".

 

* Nathalie Weissmuller, 25-6-14 : "Delore Michel, j'adore son livre, je dors avec, je me lève avec, bref c'est référence et y a pas mieux pour retrouver la motiv, le mental, bref y a plus qu'à travailler"....

 

*Christine Angiolini, journaliste à ICI PARIS le 29-6-14 : "Et bravo pour votre livre, il est super et accessible". Reçu par 

courriel avant parution le 23 juillet d'un article sur le running auquel j'ai prêté mon concours.

 

* A noter que mon livre RUNNING est classé "COUP DE COEUR DES LIBRAIRES" par la FNAC (est-ce une femme qui a eu cette gentille initiative ?), et que certains hypermarchés Carrefour diffusent des livres Amphora, dont les miens.

 

*Enfin parmi mes fans féminins, je devrais dire mes fanatiques, citons :

 

  - Catherine Guyot, grenobloise, un grand médecin du sport devant l'éternel, ancien médecin de l'équipe de France féminine de cyclisme,10 ans médecin (urgentiste, traumatologue) du Tour de France comme adjointe du célèbre docteur Gérard Porte. Cathie a lu et relu d'innombrables pages de mes livres sur le cyclisme et sur le course à pied afin d'éviter toute erreur médicale. Elle a largement contribué à la rédaction de mes pages sur les femmes et la course à pied.

 

   - Catherine Dubois, villeurbannaise, double vainqueure de la Saintélyon, 3° de l'UTMB, 4° au mondial de trail, etc. coach sportive, athlète pratiquant avec un égal bonheur sentier et bitume. Grâce à Cathy j'ai fais des pas de géant dans le trail.

 

   - Nathalie Coggio, ostéopathe D.O.à St Genis-Laval (69), coureuse elle-même, celle qui me martyrise si souvent avec ses exercices d'assouplissement. Elle m'a plusieurs fois décontracturé mon muscle pyramidal gauche (les fessiers) par de fortes pressions sur les intestins, en particulier sur le duodénum : un vrai miracle ! En plus ses conseils sont innombrables et enrichissent les pages de mes ouvrages.

 

  - Anne-Charlotte Morin, kiné spécialisée dans les bobos les plus graves des sportives et des sportifs, présente sur le terrain lors de grandes compétitions pour assister les blessés (l'UTMB par exemple). Anne-Cha (de son vrai nom) est l'une des animatrices du Centre de Kinés du Sport lié au Centre de Médecine du Sport de Lyon-Gerland. Quand je passe dans ses mains je repars tout neuf pour des semaines de perf. Elle a rédigé plusieurs pages de mon livre "Running" ayant trait à la kinésithérapie pour les coureurs et les coureuses.

 

 

 

 

 

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 13:42

   Jusqu'à une époque récente, qui disait "trail" disait pour beaucoup rando-course. Le trail avait la réputation d'une épreuve où on devait souvent marcher. Les adeptes avouaient aller dans le trail pour ne plus se soucier du chronométrage kilomètre par kilomètre des courses sur bitume, aussi pour ne pas être classés dans la catégorie de ceux qui valent "seulement" tant de minutes sur le 10 km ou "seulement" X heures et minutes au marathon. Des classifications qui font que, faute de grands chronos sur ces distances, les autres vous regardent parfois avec condescendance...

 

  Mais tout évolue très vite. Le trail tel qu'il se développe actuellement avec un nombre croissant d'épreuves comme de participant-e-s n'aura bientôt qu'un lointain rapport avec le trail d'il y a une dizaine d'années.

 

  D'abord le trail est de moins en moins le refuge de coureurs sur route âgés déçus de leurs performances. Les jeunes n'hésitent plus à se lancer dans ce nouveau sport et à affronter en tout terrain des efforts physiques de longue durée. Les  méthodes de préparation et d'entraînement modernes sont mieux connues des traileurs comme des traileuses. Le matériel évolue à la vitesse grand "V" : plus technique, plus performant, plus complet, plus léger aussi. Ainsi le poids des chaussures haut de gamme pour le trail a maigri de la moitié environ. Fini le temps des "sabots" de 450 grammes et plus, 300 grammes voire moins devient courant dans le trail.

 

   Courant est bien le mot, car dans le trail on court de plus en plus, et pour les plus aguerris durant presque toute l'épreuve, quelle que soit sa distance et sa durée. Et c'est là que pour beaucoup commencent les déceptions. A force de dédaigner tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la course à pied sur du plat, et surtout sur du bitume, le risque est grand de rester ou de devenir "diesel". Je ne compte plus le nombre d'amis traileurs agiles comme des cabris tant qu'il faut grimper ou descendre dans la caillasse ou sauter de rocher en rocher. Mais si par malheur ils rencontrent quelques hectomètres de plat c'est la cata : le trail se transforme en course de lenteur.

 

  En plus pour grimper vite il faut avoir beaucoup de "souffle", autrement dit en termes scientifiques avoir développé son potentiel cardio-vasculaire. D'où l'impérieuse nécessité d'inclure dans l'entraînement trail des séquences rapides au seuil anaérobie (80 à 85 % de la FC Max, la fréquence cardiaque maximale) et surtout en VMA (la vitesse maximale aérobie soit 95 % de la FC Max), ainsi que le font déjà les routiers et autres obsédés du chrono.

 

   Alors comment y arriver ? En incluant dans le programme annuel :

 

- en hiver du cross sur 5 à 10 km, c'est rapide, bosselé et on est presque toujours dans la verdure, pas plus de deux compétitions par mois.

- de la course très rapide en côte (250 m environ à pente modérée, 4 % si possible), une dizaine de répétitions deux fois par semaine durant l'hiver.

- en saison deux séances par semaine de fractionné sur 1000 m plat (sol en stabilisé si possible car pas trop dur), cinq répétitions de 4 minutes avec récup courte (3' au début puis descente jusqu'à 1'30", c'est avec la dimininution des temps de récupération que l'on réalise de nos jours la meilleure progression).

- la participation en cours de saison à de petites courses "au village", donc à la campagne sur des distances de 7 à 12 km avec tous les sols (bitume, terre battue, herbe) et de petits obstacles (nids de poule, souches, petits rochers, boue, feuilles mortes glissantes, etc.). On apprend ou on se perfectionne à la course rapide sur tout terrain. Ces épreuves où il n'y a pas foule sont ludiques, sans enjeu et se terminent le plus souvent dans la bonne humeur avec un "pot" offert par le (ou la) maire autour d'un petit buffet.

 

   Et dans ce genre de compétitions on est sûr de croiser tous les types de compétiteurs : en effet, traileurs, routiers, pour progresser en vitesse, même combat !

 

                                       Michel Delore

 

* Dans mon livre "Running, course sur route-course nature" (Ed.Amphora, 384 pages) j'ai expliqué l'importance des entraînements de vitesse pour toutes les compétitions d'ultra, en trail comme sur route.

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 17:24

   Avant les JO un pionnier de la télévision, Pierre Bellemare, faisait remarquer que les journalistes et consultants de la télévision  (pour le sport comme pour les autres sujets) "font de la radio", autrement dit parlent trop, comme s'il n'y avait pas d'images. On en a eu la démonstration lors des retransmissions des Jeux de Sotchi. Des journalistes réputés, excellents d'habitude, n'ont pas toujours été à la hauteur de l'évènement. Les critiques, en particuler d'autres professionnels de la communication, ont été vives. Face à eux le directeur des sports de la télévision du service public défend ses journalistes et consultants en évoquant l'audience remarquable de ses deux chaînes. Soit, mais celles-ci bénéficiaient en France d'une quasi exclusivité de la retransmission.

 

   Parmi les retransmissions où on a trop parlé, celles sur le ski de fond. Comme aux JO de Vancouver les tracés dans la forêt étaient magnifiques : on aurait pu parfois nous laisser admirer les sites et l'incroyable glisse des fondeurs, et au lieu de paroles non indispensables nous expliquer (sans détails compliqués) l'importance du fartage. Dans de nombreux cas les journalistes et consultants ont donné l'impression de vouloir se mettre eux-mêmes en avant (avec des jeux de mot, des extraits de poèmes, des blagues douteuses), comme si le spectacle était dans la cabine de presse et non sur la neige ou la glace.

 

   Ce fut le cas pour le patinage artistique où trois personnes n'arrêtaient pas de se couper la parole quand elles ne parlaient pas toutes ensemble : un journaliste et deux consultants c'est beaucoup. De ce fait il est arrivé que l'on n'entende plus la musique. On avait impression de voir commenter un match de football, avec une consultante (excellente spécialiste du patinage on ne le nie pas), mais qui poussait de grands cris chaque fois qu'un patineur ou une patineuse ratait un saut important. L'autre consultant , un ancien grand champion, passé maintenant  dans le show-biz, a un  talent fou, mais commentait le patinage (quand les deux autres ne lui coupaient pas le sifflet !) comme un spectacle de cabaret. Aux JO cela fait désordre.

 

   Cela lui a valu de faire des titres dans toute la presse, certains estimant qu'il aurait dérapé à propos du physique de certaines patineuses. En tant que journaliste professionnel mais aussi en tant que sportif pratiquant, j'ai toujours appris de mes patrons comme de mes dirigeants de club qu'il fallait respecter nos collègues féminines en se gardant de toute remarque sur leur physique, surtout dans des sports où les femmes se présentent en tenues légères voire moulantes. Il est triste de constater que les dérapages au sujet du postérieur ou de la poitrine des championnes existent encore dans certains médias français.

 

   D'autres journalistes et commentateurs français se sont eux aussi surpassés à Sotchi. Médailles d'or de l'anti sportivité et du chauvinisme pour ceux qui poussaient des hurlements de joie à vous en crever les tympans quand un étranger tombait, abandonnant une médaille à un de nos compatriote. Pareil pour ceux qui ont osé parler  de "noms imprononçables" au sujet de concurrents de l'Europe de l'Est, oubliant que nos noms français se terminant par "an-en-in-on-un" sont tout aussi imprononçables pour les non-francophones, y compris pour nos voisins des pays latins.

 

   Médailles d'or enfin pour les contrôleurs antidopage (pas Français ceux-là) des JO. Sur près de 2000 athlètes ils n'auraient réussi à coincer qu'une demi douzaine d'abrutis, presque inconnus, des lampistes en somme. Le dopage aurait disparu. Ils n'ont apparemment pas entendu parler du nouveau produit miracle, le xénon, un gaz utilisé (pour la bonne cause) par les pilotes de l'aéronautique et du spatial. Plus besoin de piqures : le xénon favorise le sécrétion de l'EPO dans l'organisme (*).

 

   La tricherie n'existe donc plus. Sotchi ? Un vrai conte de fée.

 

(*) Le 18 mai l'AMA (Agence Mondiale Antidopage) a enfin pris la décision qui s'imposait : les deux gaz (xénon et argon) sont désormais interdits.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 15:59

   Sur ma page FACEBOOK  lisez mon article sur l'exploit de Benoit Cori, le coureur routier (presque inconnu) qui, lors de la 60° Saintélyon, devance de 12 minutes quelques uns des meilleurs traileurs d'Europe, alors que le  parcours de 75 km était le plus traileux de toute l'histoire de cette course.

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 13:56

   En 2013 une athlète française n'a pas été retenue dans la délégation qui devait participer aux championnats du monde d'athlétisme au motif qu'elle venait d'être contrôlée positive.

 

   Pour sa défense elle déclara qu'elle avait mangé un "complément alimentaire" acheté à l'étranger sur internet en ignorant qu'il contenaitt une substance dopante. Affirmant que sa bonne foi était totale, elle s'estimait innocente.

    Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'un sportif ou une sportive de haut niveau convaincu(e) de dopage se défend ainsi

.

    Mais en fait qu'entend-on par "compléments alimentaires" ?

    On a tendance à y inclure d'abord les sucres rapides et lents absorbés sous forme liquide ou solide, alors que ceux-ci font partie de l'alimentation normale en cours d'effort sportif : il ne s'agit donc pas de compléments. Diffusés par de grandes marques dans le commerce normal, ils ne contiennent  évidemment pas de substances dopantes : on peut donc en absorber sans aucun risque de contrôle positif.

 

    On a également tendance à y inclure les vitamines et minéraux pris en cours de repas sous forme de comprimés, de gélules, de granule, d'ampoules ou de sirops. En réalité il s'agit de médicaments que trop de sportifs et de sportives absorbent souvent par auto-médication : une erreur. Ces vitamines et minéraux ne sont pas non plus dopants, donc parfaitement autorisés, mais on ne devrait jamais les choisir sans avis de son médecin. Là c'est parfois notre santé qui est en jeu. Dans les rayons "diététique" de certains  magasins à grande surface on trouve parfois des comprimés de fer, le type de substance qu'il ne faut jamais absorber sans prescription médicale, car sa prise sans bilan sanguin montrant une carence peut se révéler dangereuse pour l'organisme. Se bourrer également de comprimés de magnésiuium ou de vitamine C, par exemple,  ne sert à rien si votre médecin n'en voit pas la nécessité.

 

    A noter aussi que les comprimés renfermant à la fois de nombreux minéraux et vitamines ne sont pas forcément efficaces pour améliorer les performances, malgré les publicités qu'en font leurs fabricants. L'un de ces produits renferme d'ailleurs du fer, or le fer doit être absorbé seul sous forme de comprimés renfermant aussi de la vitamine C pour en assurer l'assimilation ; et de toute façon le fer ne doit pris que sur prescription médicale.

 

    Dans le cas de notre athlète de haut niveau l'erreur commise est étonnante : en France les athlètes de haut niveau sont pris en charge par l'Insep, l'Institut Nantional des Sports  de Paris-Vincennes qui offre les conseils de médecins du sport et de diététiciens de renommée internationale.

 

    Il est donc inutile d'aller chercher sur internet on ne sait quel "complément".

 

                                          Michel Delore

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 17:19

   Il se dit et il s'écrit beaucoup de choses sur la Saintélyon. Alors, en fait de course de nuit, tentons d'y voir....plus clair !

 

* REPERER le parcours seulement de nuit. En fait c'est de jour que l'on repère le mieux les obstacles (souches, trous, rochers,etc). Une fois j'ai pu éteindre ma lampe dans la descente du bois d'Arfeuille et gagner la course à cet endroit car j'avais monté et descendu plusieurs fois ce bois en plein jour.

 

* EFFECTUER L'ENTRAINEMENT DE TROP  durant les 10 derniers jours : fini le fractionné en VMA, les longues sorties d'endurance. La dernière semaine, c'est comme pour le marathon, juste deux ou trois sorties au petit trot en finissant avec trois ou quatre accélérations sur 150 mètres. Rien de plus, compris ? Evitez également toute fatigue inutile (sations debout, piétinner dans les magasins, par exemple),

 

* RETARD DE SOMMEIL lors de la semaine précédente : si vous avez mal dormi entre le lundi et le samedi, vous allez vous endormir pour de bon à la mi-course après Sainte-Catherine. Dans le cas contraire courir la nuit sera (presque ?) une formalité Le samedi après-midi essayez de dormir ou faîtes au moins une longue sieste.

 

* TROP HABILLE : c'est ce que je remarque depuis 30 ans ; après 10 minutes de course, lors de chaque édition je vois des dizaines de coureurs et de coureuses s'arrêtant pour enlever un blouson inutile. Personnellement, à 5 minutes du départ j'enlève mon coupe-vent léger (100 gr) qui me préserve du froid sur la ligne de départ et je le saucissonne autour de la taille. Arrivé sur les crêtes, face au vent du nord, il m'arrive de le revêtir à nouveau durant quelques kilomètres.

 

* TROP DE MATOS : là cela devient tragi-comique de voir tant de participant(e)s s'élancer dans cette course comme s'ils partaient à l'assaut du Makalu avec un sac  à dos gros comme çà et sûrement très lourd. Partez le plus léger possible, avec le strict minimum indispensable en cas de grand froid ou de pluie, ainsi que pour vous alimenter en tenant compte qu'il existe plusieurs ravitaillements très copieux. Il arrive même que certains laissent leur GPS à la maison : on a beau être dans une course nature, l'itinéraire est balisé comme une autoroute: ceux et celles qui font des erreurs de parcours n'ont guère d'excuses !

 

. NE PAS ETEINDRE SA LAMPE quand on bénéficie de l'éclairage public. Economisez vos piles, même quand vous courez sur une portion bitumée. Rien de pire que d'être obligé à la mi-course de faire la queue, immobile dans le froid, juste pour se faire dépanner. Et en plus le chrono tourne, inexorablement....

 

* TROP DE CAFE ET DE THE : surtout avant le départ on vous le déconseille, car vous risquez de devoir vous arrêter trop souvent pour uriner, surtout avec le froid. Buvez plutôt une boisson chaude (du bouillon, de la soupe s'il y en a), cela vous fera le même effet et vous vous arrêterez moins souvent.

 

* OUBLIER L'ARNICA : sous forme de granules 9 CH (5 à faire fondre sous la langue une demi heure avant le départ), puis de SPORTENINE (un comprimé de glucose + arnica chaque heure), l'arnica est une substance non dopante qui a fait ses preuves dans le monde entier et chez plusieurs vainqueurs de cette compétition. Elle diminue considérablement les sensations de fatigue musculaire ainsi que les risques de crampes en cours d'effort; Les deux produits se trouvent uniquement en pharmacie.Le 9ch est remboursable par la Sécu. Pour la petite histoire apprenez qu'ils sont élaborés par les Laboratoires Boiron (numéro un mondial de l'homéopathie) qui se trouvent à Beaunant, à 500 mètres du passage de la Saintélyon !).

 

^ LACER TROP FORT vos chaussures : considérant la durée de l'épreuve, vos pieds vont gonfler, et quand ils seront recouverts de boue il deviendra difficile de les délacer dans la nuit et en plus vous perdrez beaucoup de temps.

 

* PARTIR TROP LENTEMENT : n'écoutez pas les adeptes du "fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais". Je lis souvent "ne vous mettez pas dans le rouge dès le départ". bien sûr ne partez pas au sprint, mais profitez des 8 premiers kilomètres de bitume très faciles pour allonger la foulée. Car dès le premier sentier (après Sorbiers) courir deviendra parfois difficile. Les participant(e)s qui veulent réaliser un chrono effectuent cette première partie de la course à une vitesse proche de celle qui est la leur dans un semi-marathon plat de jour.De toute façon j'ai toujours vu la Saintélyon partir très vite et le peloton suivre le rythme : ce n'est pas un parti  pris, juste une constatation....

 

* ABANDONNER SANS RAISON MAJEURE, une blessure par exemple. Laisser tomber dès que cela commence à faire mal aux jambes, que la tête tourne, est une mauvaise habitude.En procédant ainsi vous ne terminerez jamais une grande course. S'il le faut, arrêtez-vous un moment au prochain ravito, buvez, mangez un peu de "solide", des barres énergétiques, du pain d'épices (un excellent produit composé de sucres lents et de sucres rapides qui fondent facilement dans la bouche).Et ne vous inquiétez point quand, en milieu de nuit, vers 3h 30 ou 4 h vous éprouvez une sensation de sommeil : cela survient à chaque fois, buvez, respirez, passez vous de l'eau sur le visage, le (petit) coup de pompe va passer;

 

                                       Michel Delore

* 23 participations

     8 fois premier

 

    ( finaliste dans près de 50 raids nocturnes

     de 50 à 70 km)

 

 

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 22:21

   Récupérer plus vite après l'effort (surtout suite à de grosses courbatures), guérir plus facilement après certaines blessures, garder une meilleure condition physique, tels sont les buts de la cryothérapie, une méthode scientifique initiée il y a près de 40 ans pour les athlètes de la RDA, l'ancienne Allemagne de l'Est disparue avec la Réunification.

 

   Reconnue comme non dopante par l'AMA ( l'Agence Mondiale Antidopage), aux yeux de nombreux préparateurs physiques, entraîneurs et athlètes de haut niveau, l'utilisation du froid fait presque figure de remède miracle. A l'Insep, l'Institut national des sports de Paris-Vincennes, certains sportifs admettent s'enfermer deux fois par jour quelques minutes dans une chambre froide qui fait penser à un frigo de boucher plus qu'à une salle de soins médicalisée.

 

   Autre méthode, utilisée par des clubs dans les sports d'équipe ainsi qu'à l'arrivée des étapes du Tour de France, immédiatement après l'effort plonger les jambes durant 10 minutes dans l'eau à 8 degrés d'une bassine spécialement conçue à cet effet.

 

   La douche froide à 8 degrès est également adoptée par beaucoup de coureurs et de coureuses.Un bémol cependant, l'utilisation du froid nécessite une certaine accoutumance, il faut procéder par étapes,  et elle ne convient pas à certains cardiaques : parlez-en donc à votre médecin avant de commencer les cures.

 

   Dans mon livre "Running, course sur route-course nature" (Editions Amphora), en pages  53 et 54 je pense être le premier auteur à faire état de cette méthode de récupération.Vous n'ignorez point que le froid était déjà prescrit par les kinés, par exemple après avoir reçu un coup (on le voit sur les terrains de football au cours d'un match avec la pulvérisation d'une poudre glacée), alors que la chaleur est recommandée en cas de courbatures et de contractures.

 

   A Lyon un établissement est désormais ouvert au public : CRYOBODY, 31 bd des Brotteaux, 69006, tél. 04 72 37 24 50.

 

                                                                Michel Delore

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 21:44

     Dans un précédent article, le 16 novembre 2011, je posais la question : des Kenyans vont-ils venir dans les trails ? Le sujet a intéressé de nombreux coureurs et coureuses qui m'ont écrit ou téléphoné. Depuis cette époque les coureurs des hauts plateaux ne se sont pas manifestés  dans les trails. Le débat paraîssait clos. Or ces derniers jours une déclaration de Kilian Jornett  relance le débat. Le prodige espagnol estime qu'ils prendraient des risques en venant dans les trails, en particulier à cause du dénivelé des épreuves.

 

     Que Kilian soit actuellement imbattable dans cette spécialité, c'est possible. Mais derrière lui tout le monde ne s'appelle pas Jornett. Le Kenya (et d'autres pays africains comme l'Ethiopie ou le Burundi, par exemple)  comptent des dizaines de coureurs possédant une base course à pied supérieure à celle de la plupart des traileurs européens et américains avec des chronos de 30' ou moins sur 10 km et 2 h 15' ou moins sur le marathon. Pour ces champions qui courent toute l'année dans la nature, sur des chemins caillouteux, en altitude, j'ai écrit en 2011 que l'accoutumance à nos trails ne devraient pas poser de gros problèmes (1);

 

     Pour en avoir discuté récemment avec deux marathoniens français de haut niveau, c'est plutôt l'argent qui freine l'arrivée des Kenyans dans le trail. Sur route, et en particulier dans le marathon, les primes atteignent des sommets. Avec des pelotons de plusieurs dizaines de milliers de coureurs et de coureuses, des centaines de milliers de spectateurs, avec des courses retransmises entièrement en direct sur de grandes chaînes de télévision et sur internet (il m'est arrivé de suivre le marathon de Chicago sur mon ordinateur) les moyens financiers générés sont considérables. On voit mal les trails atteindrent de tels niveaux : moins de coureurs, des poignées de spectateurs, pas de télé en direct (difficile de le faire !), il est à craindre que pour longtemps encore les primes distribuées dans les courses nature se cantonnent à des sommes très faibles en comparaison de la route.

 

    En 2011 la Russe qui a remporté le marathon de Chicago (60 000 participants) en 2 h 18' a gagné 600 000 dollars : la moitié pour sa première place cette année là, l'autre pour sa troisième victoire consécutive. Les grands marathons internationaux, les semis, les grands 10 km et bien d'autres épreuves sur route se révèlent eux aussi très généreux. Dans le même temps les trails qui commencent à offrir des primes  n'en sont qu'à quelques milliers d'euros au plus  Certaines épreuves nature ne peuvent offrir que des primes d'un montant anecdotique, alors qu'au marathon de New-York (pour ne citer que lui) les meillleurs vétérans 3 et 4 (60 à 80 ans), qui viennent juste pour rigoler, en ramassent presque auitant.

 

     A ce tarif là les Kenyans (et leurs agents) préfèrent rester chez eux (2)

                                           Michel Delore

 

(1) Sans attendre l'éventuelle arrivée des Kenyans, le résultat de la Saintélyon 2013 est significatif de l'importance d'une grande vitesse de base dans le trail. Le vainqueur, Benoit Cori, gagne avec 12 minutes d'avance devant des traileurs français de niveau international, un écart comme on en n'avait pas vu depuis longtemps. Rien d'étonnant quand on apprend que Cori, qui vaut 31 minutes sur 10 km route, venait de se classer 3ème aux 100km (route) de Millau dans le temps de 7 h 55 minutes.

 

(2)   3 novembre 2013 : au marathon de New-York, ce matin, on a compté 2 millions de spectateurs, la course a été retransmise dans le monde entier, le montant des primes s'élevait à 1 750 000 dollars dont 500 000 allaient au vainqueur.

 

 

 

 

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 14:24

   "Pour s'entraîner de façon cohérente, il faut d'abord fixer les zones de fréquence cardiaque", explique Mickael Reynaud, physiologiste et préparateur physique au Centre de Médecine du Sport de Lyon-Gerland (1).

 

   Pour la course à pied le test d'effort de la VO2 Max s'effectue sur un tapis roulant, non pas sur un vélo statique comme c'est le cas pour le cyclisme, car les résultats seraient différents, la montée en puissance du coeur n'étant pas identique dans les deux cas. Mais il ne faut pas confondre "l'épreuve d'effort" que font effectuer les cardiologues sur un petit vélo statique sous le nom d'ECG d'effort (électro-cardiogramme) avec "le test d'effort" dont nous venons de parler. L'ECG est une épreuve permettant de vérifier le fonctionnement normal du coeur, le test vise (pour une personne s'étant soumise d'abord à l'ECG) à connaître le potentiel cardio-vasculaire du coureur afin d'améliorer ses performances. On obtient de façon assez précise le seuil anaérobie, la VMA et la FC Max. Pour Mickael il importe aussi en matière de "pouls au repos" de prendre comme base celui constaté juste au début de l'effort physique et non celui le matin au lever du lit.

 

   Le Centre de Médecine du Sport propose les deux activités, d'abord l'aspect préventif (éviter ou constater l'hypertrophie cardiaque, l'hypertension, l'arythmie, les problèmes de coronaires, les risques d'AVC, Accident Vasculaire Cérébral).

 

   Ensuite l'ECG d'effort est couplé à une échographie cardiaque, laquelle indique la structure du coeur. Dans le sport de haut niveau un ECG d'effort est devenu obligatoire une fois par an, l'échographie étant moins fréquente.Mais l'échographie est importante avec l'âge pour vérifier la taille du coeur qui a tendance à grossir, donc à s'hypertrophier.

    A souligner qu'il vaut mieux consulter un Centre de Médecine du Sport ou un Centre Médico-Sportif plutôt que le service de médecine du sport d'un hôpital ou d'une clinique : dans le second cas la consultation a uniquement un rôle préventif.

 

(1)  Centre de Médecine du Sport , 6 rue du Château de Gerland 69007 Lyon, tél. 04 72 70 06 02 (nouvelle adresse après déménagement début septembre).

       Celui-ci a succédé au Centre Médico-Sportif de Gerland qui n'existe plus.

       Les consultations sont remboursables par la Sécurité Sociale.

 

                           M.D.

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 12:40

     Jusqu'au milieu des années 1970 peu de gens imaginaient qu'il fut possible de courir plus long que le marathon, lequel comptait peu d'adeptes.

      En 1977, pour la 27° édition de "Lyon-St Etienne" (on l'appelait ainsi même quand, une année sur deux, l'épreuve changeait de sens) les organisateurs du CT Lyon décidèrent que celle-ci se déroulerait en "style libre" et non obligatoirement à la marche.

 

     850 participant(e)s se pressent un samedi soir de décembre dans les locaux du journal "Le Progrès" dans le centre de Lyon. Six fois vainqueur je sais que je suis l'homme à battre et même à abattre dans une compétition qui commence à faire du bruit au-delà de Rhône-Alpes. Faute de moyens d'information (magazines, internet) les participant(e)s se connaissaient mal. On ne savait pas qui se présenterait au départ. Pour avoir une chance de monter sur le podium il fallait s'entraîner avec pour objectif de battre à chaque fois le record de l'épreuve

.

     Rien d'étonnant que je sois abordé par des inconnus : "La compétition passe à la course à pied. Ici il y a de bons marathoniens. Vous les marcheurs vous n'y connaissez rien. Delore ton règne est terminé....."  Dans un coin nos champions, debout (alors que les autres se reposent assis), rient en nous montrant du doigt.

    Minuit place Bellecour, les 1000 premiers mètres sont courus à l'allure d'un cross de 10 km. Au bas de la colline de Fourvière nous ne sommes plus que 15.  Le chemin de croix commence : sur les 30 premiers kilomètres on en compte 20 de montée, pas grimpeurs s'abstenir. Avec, pour commencer, le Gourguillon, une terrible ruelle pavée de 500 mètres de long à 20 % de pente, c'est le massacre : nos marathoniens explosent.

 

    A Soucieu, au premier ravitaillement (km 20), nous sommes six. Habitués au rythme de la marche, les bénévoles ne sont pas en place : pas de thé. Vera, ma défunte épouse, me tend un gobelet de thé chaud tiré d'un de ses deux thermos. Mes compagnons sont furieux : " Seul Delore a du thé, c'est un coup des organisateurs dont il fait partie pour le faire gagner ! " Vera offre du thé à tout le monde.

 

    10 km plus haut à St Genoux, je lâche José Roman, mon dernier accompagnateur. Arrive le célèbre bois d'Arfeuille que nous abordons pour la première fois dans le sens de la montée.Il y a tant de boue qu'il faut quitter le sentier, et grimper à droite parmi les arbres en se tenant aux branches. Plus loin je dois courir 500 mètres avec de l'eau au-dessus des chaussures. A Sainte-Catherine un contrôleur arrive en courant afin de tamponner ma feuille de route. Au col de la Gachet, après 13 km sur le GR 7, les secouristes de la Croix-Rouge m'apprennent, grâce à leur radio, que j'avais 15' d'avance à Sainte-Catherine. Je reste méfiant et me retourne sans cesse pour voir s'il n'y a pas de lampes dans le lointain.

 

SI  VOUS  EN  SORTEZ   VIVANT....

 

      Sur la longue descente, parfois verglacée, vers Saint-Etienne je pense à ces médecins américains qui écrivent que le jogging va engendrer des générations d'éclopés aux genoux et aux chevilles estropiés. Je pense à ces marathoniens un tantinet fanfarons qui ignorent l'entraînement physique suivi depuis 20 ans : des séances de renforcement musculaires en salle de 90' qui m'ont forgé des abdos en béton, des épreuves cyclosportives jusqu'à 500 km (j'en ai gagné certaines), mes débuts encourageants dans l'athlétisme sur piste.

 

      Sans compter la marche athlétique de grand fond : en 1977, par exemple, je suis en train de terminer (sans apport "pharmaceutique") une énorme saison avec  trois 50 km, deux 100 km et une épreuve internationale par étape (Tour du Territoire de Belfort où je termine 4°). Là dedans figurent deux championnats de France où je me classe plus qu'honorablement.. Ajoutons le dimanche précédent le meileur temps et le record (en style libre) du raid Roanne-Thiers (60 km),  des séances de 2 à 3 heures en courant sans arrêt sur route bosselée à plus de 14 km/h, et des sorties chronométrées en plein jour sur le GR7 (parcours de la course).  Les 100 km en marche athlétique (10 h 30'), en 40 ans de hors stade, c'est ce que j'ai fait de plus dur : si vous en sortez vivant vous pouvez ensuite vous aligner dans n'importe quel sport d'endurance.

 

      A Sorbiers le contrôle n'est pas en place : je perd quelques minutes. L'arrivée à St Etienne s'effectue en grimpant derrière la gare une bosse qui fait mal pour arriver devant la Préfecture. Dans la descente par la rue de la République je suis surpris : aucun mal de jambes, je cours presque aussi vite qu'au départ. J'ai couru durant 5 h 30' et battu de 2 heures le record à la marche. D'autres concurrents avoueront : "si on avait su on aurait couru plus vite, on ne savait pas que c'était possible". Georges Colomines (autre centbornard)  et Louis Castex (Police de Lyon) terminent deuxièmes à 43' devant Gilbert Mainix, premier stéphanois. 453 coureurs et coureuses passeront la ligne d'arrivée.

 

     Après l'arrivée nous aurions pu dire aux "marathoniens" : "Vous avez vu ce que çà donne quand les marcheurs de grand fond se mettent à courir, même dans la boue et les cailloux ?". C'était la dernière chose à faire. La remise des prix fut d'une extrême simplicité : pas de discours triomphants (le record de participation avait été battu), des coupes microscopiques, des breloques de quatre sous, pas de diplômes. En ce temps là on ne jugeait pas la valeur d'une compétition sur la qualité du tee-shirt ou du buffet d'après course : il n'y en avait pas, pas non plus de spécialistes pour nous conseiller, pas d'entraîneurs ni de magazines et de livres, pas de boissons ni d'aliments de l'effort (on avançait avec de l'eau et des morceaux de sucre), pas d'arnica ni de caféine, pas de puce électronique, pas de GPS ni de cardiofréquencemètre, pas de frontale ni de tissus "techniques".

 

     Des années plus tard des amis coureurs m'affirmèrent que, sans nous en rendre compte, nous avions tourné une page d'histoire de la Saintélyon et même de la course hors stade. : nous avions été les premiers en France, et peut-être même en Europe, à courir aussi longtemps de nuit sur un parcours tout terrain.

 

     C'était le 11 décembre 1977.

                                                                                    Michel Delore

 

 

 

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