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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:45

Vous courez dessus lors de nombre de vos entraînements et souvent vous parlez de "terre battue". Erreur, ce type de sol c'était autrefois. Aujourd'hui dans les jardins et parcs publics, sur les chemins de halage et même sur certaines pistes cyclables que vous empruntez il s'agit de STABILISE.

Grâce à lui finis la boue, les trous, les petits cailloux, les dévers. Alors que courir tout le temps sur un sol dur - L'ENROBE pour ne pas dire bitume - peut devenir dangereux pour muscles, cartilages et articulations, le stabilisé, lui, est devenu l'idéal pour courir. Il consiste en PIERRE CONCASSEE ALLIEE A DU SABLE COMPACT. Sa surface est donc moins dure que le bitume ou le béton, elle amortit légèrement sans s'enfoncer, elle rend bien lors de la poussée finale de l'avant-pied. L'enrobé convient donc aussi bien pour la sortie longue que pour les phases de vitesse (VMA, par exemple). Après la pluie le sol sèche rapidement tout en devenant un peu mou : agréable !

Certaines compétitions sont parfois organisées sur du stabilisé : il n'est plus besoin d'avoir le regard rivé en permanence vers le sol. Certaines pistes de stade "en cendrée" sont même nettement inférieures en qualité à des allées en stabilisé !

Ceci dit il convient d'alterner les différents types de sol : pour la qualité de la foulée mais aussi pour s'habituer aux futurs changements de sols rencontrés lors de beaucoup de compétitions. En revanche, contrairement à ce que disent et pensent nombre de personnes l'herbe n'est pas la meilleure surface, à moins de dénicher une pelouse parfaite, tondue régulièrement et sans aucun trous, ce qui est rare. D'autant que les belles pelouses sont parfois interdites aux piétons comme aux coureurs : la pelouse d'un stade d'athlétisme utilisée pour le foot et le rugby est bien le dernier endroit où j'ai plaisir à courir à cause de sa surface inégale, donc à la longue dangereuse.

Jadis on rencontrait quelques pistes d'athlétisme en herbe (à Aix-les-Bains par exemple), mais elles étaient soignées comme des petits bébés : vraiment plates avec de l'herbe fréquemment tondue à ras. On pouvait alors y courir très vite : le néo-zélandais Peter Snell (qui fut trois fois champion olympique) établit sur herbe un fabuleux record du monde du 800 mètres (1'44" 6/10 en 1960), un record officiel sur herbe qui n'a jamais été battu. Il m'est arrivé, encore à Aix-les-Bains, d'être autorisé (grâce au club local) à courir sur les bords du terrain de golf : le rêve. Mais ailleurs la réalité est différente, les golfeurs ne nous apprécient guère et tiennent à rester entre eux...

Michel Delore

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